dimanche 21 décembre 2008

Liliane Nioche expose au Bram’s Café

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Le Bram’s Café du Centre commercial de la Ville-du-Bois qui a exposé les images des amis photographes rencontrés au Breuil autour du nid des cygnes, accueille aujourd’hui les oeuvres d’une amie de ces amis, Liliane Nioche.

Liliane peint et trouve son inspiration dans la nature : « J'ai toujours été passionnée par la nature, les ciels, les plans d'eau toujours changeants, selon l'heure du jour. La nature nous donne tant de nuances, des verts, des bleus, des oranges, des jaunes, une multitude de couleurs, il suffit juste d'écouter son cœur »




Elle dit aussi :
«
J'ai passé 15 ans au milieu des livres, où j'ai abordé l'Art. Je me suis initiée à l'Art pictural à la quarantaine, lors d'un congé maladie. Soutenue par mon compagnon, mes enfants depuis 17 ans, ainsi que mes amis et collègues. Actuellement employée dans une jardinerie, dés que je peux, je peins. La peinture me donne tant de choses, que je ne saurais comment l'expliquer ni dire le pourquoi, mais je me sens si bien je m'évade totalement libre, en harmonie avec la peinture.
Un coup de cœur, un grand frisson d'apaisement, pour donner un sens à ma vie
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Cet élan du cœur et cet amour de la nature se muent, sous le pinceau de Liliane, en un feu d’artifice de formes et de couleurs qui nous fait, par son exposition, partager sa passion.

Et cette exposition « Le Tic Tac du Cœur »
De Liliane Nioche
Se voit au BRAM’S CAFE
Centre Commercial VDB – Entrée 1
Du 15 décembre 2008 au 15 janvier 2009

vendredi 21 novembre 2008

La Guerre 14-18, une guerre moderne ?

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Petit Larousse illustré 1918

Le Villemoissonnais, Aimé Valette venait d’avoir 17 ans quand il été tué au combat le 29 septembre 1914 à Maizey dans le département de la Meuse.

Le journal de marche des opérations de son unité, le 312e Régiment d’infanterie, vient d’être mis en ligne sur le web par le Ministère de la Défense et on y décrit ce qui s’est passé ce jour-là à Maizey. Le même document donne aussi le compte rendu détaillé des combats auxquels le régiment a participé et particulièrement au cours de la première grande bataille de la guerre, celle de la Marne, qui a eu pour résultat l’arrêt de la ruée sur Paris de l’armée allemande.

Sur le site attaché à ce blog on trouvera la reproduction de certains de ces comptes rendus : ceux des 9 au 11 septembre et du 29 septembre 1914.

Il est certain que la lecture des événements de ces quelques journées ne peut suffire à donner une idée générale de ce qu’a été la Grande guerre. Mais elle peut nous amener à nuancer les visions parfois un peu simplistes de certains historiens, journalistes, officiels et professeurs d’histoire qui voient en la guerre 1914-1918 d’abord une «guerre technologique et moderne» .

Mais, comme toujours, les choses ne sont pas si simples. Et c’est le sujet de réflexion (entre autres) qui vous est proposé à la lecture des JMO du 312e que l’on trouve en cliquant sur le lien suivant :

L’hommage à Aimé Valette se lit ici >>>>>>

samedi 8 novembre 2008

Le monde est rock


De Sainte-Geneviève-des-Bois à Vancouver, de siècle en siècle, de génération en génération, les bêtes comme les gens, sur terre comme sur l’eau, tout le monde danse, a dansé ou dansera un jour sur un air de rock.

Tout comme les cygnes du Breuil qui en ont assez de se voir imposer sur Youtube la musique de Piotr Ilitch




Tout comme ce jeune chanteur prénommé Johnny :




Tout comme ces habitués du cours de danse du Kerrisdale Seniors Community Centre de Vancouver :




Tout comme vous, lorsque vous aurez envie de danser sur l’air de ce standard du rock qu’est le Blue Suede Shoes de Carl Perkins. Il vous suffit pour cela d’aller consulter le site internet du centre canadien et d’y relever la chorégraphie de Madame Irene Groundwater.

mercredi 29 octobre 2008

Du côté du Breuil 4 - un nouveau couple

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Mouettes, cormorans et castagneux sont revenus au Breuil depuis déjà quelque temps déjà. Comme d’habitude. Les ginkgos commencent à se teinter en jaune. Comme d’habitude. Mais ce qui est tout nouveau est que, depuis quelques jours un couple de cygnes habite les lieux et semble s’y plaire. Ils se promènent sur la pièce d’eau, parfois loin l’un de l’autre, mais quand ils se retrouvent ils se prodiguent caresses et signes de tendresse. À n’en pas douter, ces deux-là s’aiment. La question est de savoir si cet amour va trouver au Breuil le meilleur asile. Ne leur dites pas ce qui s’y est passé en 2006 et en 2007. Et tenez vos chiens en laisse. Le Breuil avec des cygnes c’est quand même autre chose que sans.

On peut d’ailleurs le constater en regardant la vidéo qui suit, filmée le 24 octobre, à midi. On y voit le mâle venir rejoindre sa compagne qui l’attend sur la plage. Ensuite, ils font leur toilette et vont chercher quelque nourriture herbacée dans la plus grande des complicités. On y entend la voix des cygnes (ils dansent mieux qu’ils chantent) et, entre autres bruits incongrus : un train qui passe au loin, les engins de construction d’une maison pour personnes dépendantes voisine du plan d’eau.





Tout cela ressemble à un ballet et mettre de la musique sur les images était on ne peut plus tentant. Je l’ai fait. Tant pis pour vous. De cette façon je tente aussi de répondre à une question souvent posée et souvent débattue avec les amis photographes : faut-il mettre de la musique sur une vidéo ou une diapo et si oui, quel genre ?

Alors, pour vérifier je me suis amusé à accompagner les mêmes images d’autres musiques en commençant par quelques airs plus que connus interprétés par le grand Armstrong à la trompette :





La valse s’impose quand on les voit onduler leurs cous en parfaite harmonie et j’ai choisi ensuite une des plus connues au monde, celle du Beau Danube bleu.





Je ne pouvais pour finir que faire plaisir aux amis photographes en leur dédiant la version qui suit et qui va les combler de bonheur tant elle correspond à leur conception de l’accompagnement musical des diapos ou vidéos représentant des cygnes.






Pour ma part tout cela me laisse perplexe parce que je crois que ces animaux ont tellement de talent qu’ils resteraient bons sur n’importe quelle musique : rock sauvage, marches militaires, chants révolutionnaires. Pourtant, si en tant que danseurs ils sont parfaits, il apparaît qu’ils ne le sont que pour eux-mêmes pour leur propre plaisir sans se soucier des spectateurs. Par exemple, dans le final de ce pas de deux, après avoir poussé leur grondement de plaisir, ils devraient alors se tourner vers le public pour le saluer et non montrer leurs derrières. Mais comment le leur expliquer sans les fâcher ?

mardi 23 septembre 2008

1918, c’était hier



Il paraît qu’il n’y a pas d’histoire officielle. C’est M. Jacques Chirac qui l’a dit lorsqu’il était Président de la République. Mais il n’empêche que cette année, parce que l’anniversaire de l’armistice de 1918 se compte en chiffre rond, il y aura quantité de discours, expositions, bouquins et éditions spéciales des journaux. Les élèves de troisième des collèges auront peut-être exceptionnellement en 2008 cinq heures de cours sur la guerre 14-18 au lieu des quatre prévues par le Programme.

Et à tout le monde, en insistant sur le nombre de quatre vingt dix, on va nous mettre dans l’idée que ces choses-là remontent au moyen-âge. Ou presque. Il n’en est rien, 1918 c’était hier. Sous le pont de chemin à Villemoisson, les gravures faites en 1914 et après par les soldats qui en avaient la garde sont toujours visibles. Le mois dernier en faisant les courses, il était près de midi, j’ai rencontré dans un commerce à Sainte-Geneviève-des-Bois une vieille dame qui visiblement avait envie de bavarder mais qui était pressée de rentrer chez elle retrouver ses enfants qui l’y attendaient pour lui souhaiter son anniversaire. A la façon dont elle parlait des babas au rhum qu’elle venait d’acheter et à l’attention qu’elle y portait il était visible qu’elle avait là quelque souvenir à raconter. Mais il lui fallait partir. Après son départ la vendeuse m’a dit que c’était son quatre vingt quinzième anniversaire que cette dame bien sympathique et manifestement heureuse de vivre allait fêter. Cela veut dire qu’en 1918 elle avait cinq ans. Cela veut dire aussi que partout dans le monde il y a encore aujourd’hui des gens qui le 11 novembre 1918 étaient là pour voir autour d’eux une joie immense se manifester. 1918, c’était hier.



Et ce n’est pas dans les musées qu’on trouve les souvenirs de cette époque. C’est dans les maisons. Sur la cheminée du voisin trône encore le vase en cuivre fabriqué par son père à partir d’un culot d’obus de 75 ; dans une vitrine on voit les médailles gagnées au front : celle des blessés et une médaille serbe commémorative acquise aux Dardanelles. Au grenier, dans la boîte où sont les vieilles photos on trouve celles du beau-père faisant son service militaire en 1909 à Toul.



Et les anciens se souviennent que parmi ceux qui avaient fait la guerre certains la racontaient volontiers, d’autre pas. Mais, de toute façon, on ne les écoutait guère. Il était bien sur pour tout le monde que c’était fini, que plus jamais on ne reverrait ça.

Pour illustrer cette proximité et rappeler que cette guerre n’a épargné presque personne et pas même Villemoisson, sur le site web associé à ce blog on a regroupé sous forme de dossier les pages qui évoquent ce conflit sur ce même site et sur celui de Claude Audigié «Connaissez-vous Villemoisson-sur-Orge ?»

Le dossier Villemoisson-sur-Orge et la guerre 1914-1918 se trouve ici
>>>>>

Sur le site de Claude Audigié on trouve également un dossier sur le même sujet.
On peut le lire à partir d’ici >>>>

lundi 22 septembre 2008

What a Wonderful World 2

Un esturgeon au Breuil

La merveille des merveilles, la chose tout à fait extraordinaire qui s’est passée ces derniers temps dans notre monde, notre Ushaia, a eu lieu sur la pièce d’eau du Breuil au moius de juillet dernier.

Esturgeon noir Acipenser oxyrinchus

C‘est le bulletin municipal de Sainte-Geneviève-des-Bois daté de Septembre 2008 qui nous le raconte : deux garçons âgés de dix ans ont, avec l’aide de leur grand-père, pêché sur l’étang du Breuil un esturgeon noir de 1m19 pour 20 kg. La prise y est qualifiée d’exceptionnelle et de perle rare : une première dans le secteur. Et le magazine énumère quels sont les habituels hôtes des eaux de la rivière Orge : la perche, le chabot, la vandoise, le goujon, le sandre, le brochet, la loche franche, le gardon, l’ablette ... Il précise aussi que l’esturgeon, originaire du Canada, est connu pour ses fameux oeufs : le célèbre caviar.
Une photo des deux jeunes héros accompagne l’article.

Aucun doute, on ne peut qu’approuver : la chose est extraordinaire. On ne pêche pas tous les jours sur un bassin de décantation de la grande banlieue parisienne un gros poisson dont on nous dit qu’il fréquente habituellement les eaux du Saint-Laurent ou du Québec. Mais en dehors de l’exploit sportif qu’il faut saluer, il y a un autre aspect de l’événement qu’il faut bien aborder au risque d’être taxé de xénophobie ou même de racisme et qui peut se résumer ainsi : « Qu’est-ce que ce gros et vieux barbu étranger vient faire chez nous ? Qui l’a invité ? Comment est-il venu ? » On peut bien nous dire que ce n’est pas notre affaire mais seulement celle des poissons et autres habitants des eaux du Breuil et que c’est à eux de juger et à eux seuls s’ils peuvent considérer cette immigration comme normale et acceptable. Et cela, d'autant plus que l'esturgeon qui, paraît-il, adore le Frolic, ne semble pas être une menace pour l'environnement local.

Sans doute, mais ce qui me parait le plus étonnant dans cette affaire c’est le manque de curiosité. Rien n’étonne plus personne. Si demain des petits hommes verts sont aperçus se promenant sur l’avenue Gabriel Péri à Sainte-Geneviève-des-Bois, on va seulement se demander comment ils ont pu se procurer un disque de stationnement pour le poser sur le pare-brise de leur soucoupe volante et échapper à l’amende. Mais on n’essaiera pas de savoir s’ils ont bien aimé au cinéma la nouvelle version de Batman, s’ils sont plutôt Bourgogne que Bordeaux, moka d’Ethiopie ou arabica de Saint Domingue, camembert ou Caprice des Dieux, bifteck haché ou surgelé. Quitte à se méfier de l’impartialité de leur opinion sur Batman. En effet, il est bien possible que le fait que Tim Burton dans son film Mars Attacks présente les Martiens sous un jour pas très sympathique ne les incite à avoir un avis défavorable sur son Batman.

L'avenue Gabriel Péri à Sainte-Geneviève-des-Bois

Tout cela, sauf si les Martiens comme les esturgeons ont le sens de l’humour. Ce qui, bien que nos connaissances dans le comportement des animaux comme des extraterrestres soient encore des plus rudumentaires, est plus que probable.

What a Wonderful World 1


L'équinoxe d'automne

Reprise du blog après une longue période de silence pour dire combien notre monde est merveilleux et comment chaque jour nouveau nous en apporte la preuve. Comme, par exemple, ce 20 septembre, avec l’équinoxe d’automne.




Jadis, tout le monde savait que deux fois par an, les jours d’équinoxe d’automne et de printemps, et ces jours-là seulement, le soleil se levait exactement à l’est. On savait aussi qu’au pied des arbres la mousse préférait le côté nord. Ce n’est paraît-il pas tout à fait exact, car ce serait avant tout l’humidité qui engendrerait la mousse et que celle-ci n’apparaît pas forcément du côté nord. A défaut d’arbre ou d'autre repère dans l’espace du point de levée du soleil les jours d’équinoxe, il y avait pour s’orienter la boussole. Sur les bâtiments publics il y avait une girouette qui indiquait les quatre points cardinaux en même temps que la direction du vent et permettait aux ruraux qui constituaient alors l’essentiel de la population de notre pays de faire des prévisions météorologiques à plus ou moins long terme. A Villemoisson, la mairie-école de 1876 possédait deux girouettes. Et une horloge qui lui été ajoutée plus tard ainsi qu’une cloche d’alerte. La photographie qui suit la représente vers 1900.





Aujourd’hui le bâtiment est toujours là, mais il a perdu son horloge, la totalité d’une des girouettes et la moitié de l’autre. Cette dernière n’indique plus que les quatre points cardinaux, mais pas la direction du vent. Une antenne de télévision est venue s’y ajouter au temps de la RTF de Léon Zitrone, Claude Darget et des speakerines. Il n’y avait que deux chaînes (la première et la deuxième) et les râteaux étaient orientés tous deux vers la Tour Eiffel. La tempête de la fin de l’année 1999 est venue donner un air penché à l’ensemble. Le socle de la deuxième girouette sert souvent de poste d’observations aux noires et opportunistes corneilles.



On dira qu'aujourd’hui, au temps du GPS, savoir ou ne pas savoir situer dans le paysage les quatre points cardinaux est sans importance. Sauf que la différence entre celui qui connaît le ciel et celui qui ne le connaît pas se mesure le soir devant la télé entre celui qui sait répondre aux questions de Julien Lepers ou de Jean-Pierre Foucauld et celui qui ne sait pas. Une différence de cultures et de valeurs.