lundi 22 septembre 2008

What a Wonderful World 1


L'équinoxe d'automne

Reprise du blog après une longue période de silence pour dire combien notre monde est merveilleux et comment chaque jour nouveau nous en apporte la preuve. Comme, par exemple, ce 20 septembre, avec l’équinoxe d’automne.




Jadis, tout le monde savait que deux fois par an, les jours d’équinoxe d’automne et de printemps, et ces jours-là seulement, le soleil se levait exactement à l’est. On savait aussi qu’au pied des arbres la mousse préférait le côté nord. Ce n’est paraît-il pas tout à fait exact, car ce serait avant tout l’humidité qui engendrerait la mousse et que celle-ci n’apparaît pas forcément du côté nord. A défaut d’arbre ou d'autre repère dans l’espace du point de levée du soleil les jours d’équinoxe, il y avait pour s’orienter la boussole. Sur les bâtiments publics il y avait une girouette qui indiquait les quatre points cardinaux en même temps que la direction du vent et permettait aux ruraux qui constituaient alors l’essentiel de la population de notre pays de faire des prévisions météorologiques à plus ou moins long terme. A Villemoisson, la mairie-école de 1876 possédait deux girouettes. Et une horloge qui lui été ajoutée plus tard ainsi qu’une cloche d’alerte. La photographie qui suit la représente vers 1900.





Aujourd’hui le bâtiment est toujours là, mais il a perdu son horloge, la totalité d’une des girouettes et la moitié de l’autre. Cette dernière n’indique plus que les quatre points cardinaux, mais pas la direction du vent. Une antenne de télévision est venue s’y ajouter au temps de la RTF de Léon Zitrone, Claude Darget et des speakerines. Il n’y avait que deux chaînes (la première et la deuxième) et les râteaux étaient orientés tous deux vers la Tour Eiffel. La tempête de la fin de l’année 1999 est venue donner un air penché à l’ensemble. Le socle de la deuxième girouette sert souvent de poste d’observations aux noires et opportunistes corneilles.



On dira qu'aujourd’hui, au temps du GPS, savoir ou ne pas savoir situer dans le paysage les quatre points cardinaux est sans importance. Sauf que la différence entre celui qui connaît le ciel et celui qui ne le connaît pas se mesure le soir devant la télé entre celui qui sait répondre aux questions de Julien Lepers ou de Jean-Pierre Foucauld et celui qui ne sait pas. Une différence de cultures et de valeurs.

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