lundi 21 avril 2008

Villemoisson en fleurs

C’est le printemps. Dans la grisaille, les jacinthes illuminent le bois des Genoux Blancs.


Le pissenlit s’apprête à semer à tout vent.



En ville, des tulipes en fleur égaient les massifs des ronds-points. De sympathiques bouquets bordent l’Avenue du Bois. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, Villemoisson passait pour la ville la plus défleurie du département, on se demande s’il y a quelque chose de changé. De méchantes langues font le rapprochement avec la période électorale. Je pense qu’elles ont tort et que de jolies taches de couleur vont éclairer la ville, de-ci de-là, en toutes saisons, avant, pendant et après les élections.




Autour du bassin du Breuil, dans un environnement différent, d’autres espèces de plantes sauvages fleurissent. C’est là que, samedi, j’ai rencontré un habitué des lieux, un jeune garçon âgé de trois ans qui, avec son grand et beau sourire habituel, m’a montré le joli bouquet qu’il venait de cueillir pour l’offrir à sa maman. C’était sommaire : il n’était composé que de trois branches. Une que sa grand-mère, qui s’y connaît, a identifié comme étant de la carotte sauvage, les deux autres nous ayant laissés perplexes. Pour ma part, c’est normal : je n’y connais rien. Mais comme j’ai des livres à la maison je me suis engagé à rechercher le nom de la plante et j’ai demandé à mon jeune ami d’aller m’en cueillir une autre branche. Ce qu’il a fait avec empressement et toujours en souriant.

Après un détour par le bois des jacinthes, je suis rentré chez moi et ce n’est qu’un long moment après que j’ai découvert au fond de ma poche une petite branche toute froissée qui ne m’a pas permis une identification précise. D’autant plus que la branche ne comportait pas de feuilles. Et c’est ce qui fait que dimanche, hier, en allant faire quelques courses alimentaires, je me suis arrêté au Breuil et que, alors qu’il commençait à pleuvoir, j’ai recherché et trouvé une plante qui m’a semblée identique à celle de la veille. J’étais en voiture, j’ai pris les précautions nécessaires et procédé à l’identification dans les plus brefs délais. Le résultat est flagrant. Sur la photo qui suit on voit la vraie plante (en bas) posée sur le livre. Le cercle représente 1 centimètre.


Le livre en question s’intitule Fleurs sauvages de France et d’Europe. Son auteur, Roger Phillips, est anglais. L’adaptation française a été réalisée par Michel Cuisin. En ce qui concerne notre plante l’ouvrage indique :

Véronique de Perse Veronica persica Poiret, famille des Scrophulariacées. Plante annuelle naturalisée depuis longtemps. Très commune en plaine et en basse montagne. Champs, chemins, jardins. Atteint 30 cm. Introduite d’Asie au dix-neuvième siècle, devenue l’une des véroniques les plus communes. Floraison : toute l’année. Voir les autres véroniques.

Cela dit, un doute subsiste dans mon esprit et je ne suis pas, à cause de la disposition des feuilles, du tout certain d’avoir cueilli la même plante que mon jeune ami. Il s’agit certainement d’une véronique mais pas de celle de Perse. Plutôt la véronique petit-chêne. Le monde est infini. Mon ignorance aussi. S’l ne pleut pas, je vais aller faire un tour là-bas cet après-midi.

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