dimanche 21 décembre 2008

Liliane Nioche expose au Bram’s Café

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Le Bram’s Café du Centre commercial de la Ville-du-Bois qui a exposé les images des amis photographes rencontrés au Breuil autour du nid des cygnes, accueille aujourd’hui les oeuvres d’une amie de ces amis, Liliane Nioche.

Liliane peint et trouve son inspiration dans la nature : « J'ai toujours été passionnée par la nature, les ciels, les plans d'eau toujours changeants, selon l'heure du jour. La nature nous donne tant de nuances, des verts, des bleus, des oranges, des jaunes, une multitude de couleurs, il suffit juste d'écouter son cœur »




Elle dit aussi :
«
J'ai passé 15 ans au milieu des livres, où j'ai abordé l'Art. Je me suis initiée à l'Art pictural à la quarantaine, lors d'un congé maladie. Soutenue par mon compagnon, mes enfants depuis 17 ans, ainsi que mes amis et collègues. Actuellement employée dans une jardinerie, dés que je peux, je peins. La peinture me donne tant de choses, que je ne saurais comment l'expliquer ni dire le pourquoi, mais je me sens si bien je m'évade totalement libre, en harmonie avec la peinture.
Un coup de cœur, un grand frisson d'apaisement, pour donner un sens à ma vie
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Cet élan du cœur et cet amour de la nature se muent, sous le pinceau de Liliane, en un feu d’artifice de formes et de couleurs qui nous fait, par son exposition, partager sa passion.

Et cette exposition « Le Tic Tac du Cœur »
De Liliane Nioche
Se voit au BRAM’S CAFE
Centre Commercial VDB – Entrée 1
Du 15 décembre 2008 au 15 janvier 2009

vendredi 21 novembre 2008

La Guerre 14-18, une guerre moderne ?

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Petit Larousse illustré 1918

Le Villemoissonnais, Aimé Valette venait d’avoir 17 ans quand il été tué au combat le 29 septembre 1914 à Maizey dans le département de la Meuse.

Le journal de marche des opérations de son unité, le 312e Régiment d’infanterie, vient d’être mis en ligne sur le web par le Ministère de la Défense et on y décrit ce qui s’est passé ce jour-là à Maizey. Le même document donne aussi le compte rendu détaillé des combats auxquels le régiment a participé et particulièrement au cours de la première grande bataille de la guerre, celle de la Marne, qui a eu pour résultat l’arrêt de la ruée sur Paris de l’armée allemande.

Sur le site attaché à ce blog on trouvera la reproduction de certains de ces comptes rendus : ceux des 9 au 11 septembre et du 29 septembre 1914.

Il est certain que la lecture des événements de ces quelques journées ne peut suffire à donner une idée générale de ce qu’a été la Grande guerre. Mais elle peut nous amener à nuancer les visions parfois un peu simplistes de certains historiens, journalistes, officiels et professeurs d’histoire qui voient en la guerre 1914-1918 d’abord une «guerre technologique et moderne» .

Mais, comme toujours, les choses ne sont pas si simples. Et c’est le sujet de réflexion (entre autres) qui vous est proposé à la lecture des JMO du 312e que l’on trouve en cliquant sur le lien suivant :

L’hommage à Aimé Valette se lit ici >>>>>>

samedi 8 novembre 2008

Le monde est rock


De Sainte-Geneviève-des-Bois à Vancouver, de siècle en siècle, de génération en génération, les bêtes comme les gens, sur terre comme sur l’eau, tout le monde danse, a dansé ou dansera un jour sur un air de rock.

Tout comme les cygnes du Breuil qui en ont assez de se voir imposer sur Youtube la musique de Piotr Ilitch




Tout comme ce jeune chanteur prénommé Johnny :




Tout comme ces habitués du cours de danse du Kerrisdale Seniors Community Centre de Vancouver :




Tout comme vous, lorsque vous aurez envie de danser sur l’air de ce standard du rock qu’est le Blue Suede Shoes de Carl Perkins. Il vous suffit pour cela d’aller consulter le site internet du centre canadien et d’y relever la chorégraphie de Madame Irene Groundwater.

mercredi 29 octobre 2008

Du côté du Breuil 4 - un nouveau couple

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Mouettes, cormorans et castagneux sont revenus au Breuil depuis déjà quelque temps déjà. Comme d’habitude. Les ginkgos commencent à se teinter en jaune. Comme d’habitude. Mais ce qui est tout nouveau est que, depuis quelques jours un couple de cygnes habite les lieux et semble s’y plaire. Ils se promènent sur la pièce d’eau, parfois loin l’un de l’autre, mais quand ils se retrouvent ils se prodiguent caresses et signes de tendresse. À n’en pas douter, ces deux-là s’aiment. La question est de savoir si cet amour va trouver au Breuil le meilleur asile. Ne leur dites pas ce qui s’y est passé en 2006 et en 2007. Et tenez vos chiens en laisse. Le Breuil avec des cygnes c’est quand même autre chose que sans.

On peut d’ailleurs le constater en regardant la vidéo qui suit, filmée le 24 octobre, à midi. On y voit le mâle venir rejoindre sa compagne qui l’attend sur la plage. Ensuite, ils font leur toilette et vont chercher quelque nourriture herbacée dans la plus grande des complicités. On y entend la voix des cygnes (ils dansent mieux qu’ils chantent) et, entre autres bruits incongrus : un train qui passe au loin, les engins de construction d’une maison pour personnes dépendantes voisine du plan d’eau.





Tout cela ressemble à un ballet et mettre de la musique sur les images était on ne peut plus tentant. Je l’ai fait. Tant pis pour vous. De cette façon je tente aussi de répondre à une question souvent posée et souvent débattue avec les amis photographes : faut-il mettre de la musique sur une vidéo ou une diapo et si oui, quel genre ?

Alors, pour vérifier je me suis amusé à accompagner les mêmes images d’autres musiques en commençant par quelques airs plus que connus interprétés par le grand Armstrong à la trompette :





La valse s’impose quand on les voit onduler leurs cous en parfaite harmonie et j’ai choisi ensuite une des plus connues au monde, celle du Beau Danube bleu.





Je ne pouvais pour finir que faire plaisir aux amis photographes en leur dédiant la version qui suit et qui va les combler de bonheur tant elle correspond à leur conception de l’accompagnement musical des diapos ou vidéos représentant des cygnes.






Pour ma part tout cela me laisse perplexe parce que je crois que ces animaux ont tellement de talent qu’ils resteraient bons sur n’importe quelle musique : rock sauvage, marches militaires, chants révolutionnaires. Pourtant, si en tant que danseurs ils sont parfaits, il apparaît qu’ils ne le sont que pour eux-mêmes pour leur propre plaisir sans se soucier des spectateurs. Par exemple, dans le final de ce pas de deux, après avoir poussé leur grondement de plaisir, ils devraient alors se tourner vers le public pour le saluer et non montrer leurs derrières. Mais comment le leur expliquer sans les fâcher ?

mardi 23 septembre 2008

1918, c’était hier



Il paraît qu’il n’y a pas d’histoire officielle. C’est M. Jacques Chirac qui l’a dit lorsqu’il était Président de la République. Mais il n’empêche que cette année, parce que l’anniversaire de l’armistice de 1918 se compte en chiffre rond, il y aura quantité de discours, expositions, bouquins et éditions spéciales des journaux. Les élèves de troisième des collèges auront peut-être exceptionnellement en 2008 cinq heures de cours sur la guerre 14-18 au lieu des quatre prévues par le Programme.

Et à tout le monde, en insistant sur le nombre de quatre vingt dix, on va nous mettre dans l’idée que ces choses-là remontent au moyen-âge. Ou presque. Il n’en est rien, 1918 c’était hier. Sous le pont de chemin à Villemoisson, les gravures faites en 1914 et après par les soldats qui en avaient la garde sont toujours visibles. Le mois dernier en faisant les courses, il était près de midi, j’ai rencontré dans un commerce à Sainte-Geneviève-des-Bois une vieille dame qui visiblement avait envie de bavarder mais qui était pressée de rentrer chez elle retrouver ses enfants qui l’y attendaient pour lui souhaiter son anniversaire. A la façon dont elle parlait des babas au rhum qu’elle venait d’acheter et à l’attention qu’elle y portait il était visible qu’elle avait là quelque souvenir à raconter. Mais il lui fallait partir. Après son départ la vendeuse m’a dit que c’était son quatre vingt quinzième anniversaire que cette dame bien sympathique et manifestement heureuse de vivre allait fêter. Cela veut dire qu’en 1918 elle avait cinq ans. Cela veut dire aussi que partout dans le monde il y a encore aujourd’hui des gens qui le 11 novembre 1918 étaient là pour voir autour d’eux une joie immense se manifester. 1918, c’était hier.



Et ce n’est pas dans les musées qu’on trouve les souvenirs de cette époque. C’est dans les maisons. Sur la cheminée du voisin trône encore le vase en cuivre fabriqué par son père à partir d’un culot d’obus de 75 ; dans une vitrine on voit les médailles gagnées au front : celle des blessés et une médaille serbe commémorative acquise aux Dardanelles. Au grenier, dans la boîte où sont les vieilles photos on trouve celles du beau-père faisant son service militaire en 1909 à Toul.



Et les anciens se souviennent que parmi ceux qui avaient fait la guerre certains la racontaient volontiers, d’autre pas. Mais, de toute façon, on ne les écoutait guère. Il était bien sur pour tout le monde que c’était fini, que plus jamais on ne reverrait ça.

Pour illustrer cette proximité et rappeler que cette guerre n’a épargné presque personne et pas même Villemoisson, sur le site web associé à ce blog on a regroupé sous forme de dossier les pages qui évoquent ce conflit sur ce même site et sur celui de Claude Audigié «Connaissez-vous Villemoisson-sur-Orge ?»

Le dossier Villemoisson-sur-Orge et la guerre 1914-1918 se trouve ici
>>>>>

Sur le site de Claude Audigié on trouve également un dossier sur le même sujet.
On peut le lire à partir d’ici >>>>

lundi 22 septembre 2008

What a Wonderful World 2

Un esturgeon au Breuil

La merveille des merveilles, la chose tout à fait extraordinaire qui s’est passée ces derniers temps dans notre monde, notre Ushaia, a eu lieu sur la pièce d’eau du Breuil au moius de juillet dernier.

Esturgeon noir Acipenser oxyrinchus

C‘est le bulletin municipal de Sainte-Geneviève-des-Bois daté de Septembre 2008 qui nous le raconte : deux garçons âgés de dix ans ont, avec l’aide de leur grand-père, pêché sur l’étang du Breuil un esturgeon noir de 1m19 pour 20 kg. La prise y est qualifiée d’exceptionnelle et de perle rare : une première dans le secteur. Et le magazine énumère quels sont les habituels hôtes des eaux de la rivière Orge : la perche, le chabot, la vandoise, le goujon, le sandre, le brochet, la loche franche, le gardon, l’ablette ... Il précise aussi que l’esturgeon, originaire du Canada, est connu pour ses fameux oeufs : le célèbre caviar.
Une photo des deux jeunes héros accompagne l’article.

Aucun doute, on ne peut qu’approuver : la chose est extraordinaire. On ne pêche pas tous les jours sur un bassin de décantation de la grande banlieue parisienne un gros poisson dont on nous dit qu’il fréquente habituellement les eaux du Saint-Laurent ou du Québec. Mais en dehors de l’exploit sportif qu’il faut saluer, il y a un autre aspect de l’événement qu’il faut bien aborder au risque d’être taxé de xénophobie ou même de racisme et qui peut se résumer ainsi : « Qu’est-ce que ce gros et vieux barbu étranger vient faire chez nous ? Qui l’a invité ? Comment est-il venu ? » On peut bien nous dire que ce n’est pas notre affaire mais seulement celle des poissons et autres habitants des eaux du Breuil et que c’est à eux de juger et à eux seuls s’ils peuvent considérer cette immigration comme normale et acceptable. Et cela, d'autant plus que l'esturgeon qui, paraît-il, adore le Frolic, ne semble pas être une menace pour l'environnement local.

Sans doute, mais ce qui me parait le plus étonnant dans cette affaire c’est le manque de curiosité. Rien n’étonne plus personne. Si demain des petits hommes verts sont aperçus se promenant sur l’avenue Gabriel Péri à Sainte-Geneviève-des-Bois, on va seulement se demander comment ils ont pu se procurer un disque de stationnement pour le poser sur le pare-brise de leur soucoupe volante et échapper à l’amende. Mais on n’essaiera pas de savoir s’ils ont bien aimé au cinéma la nouvelle version de Batman, s’ils sont plutôt Bourgogne que Bordeaux, moka d’Ethiopie ou arabica de Saint Domingue, camembert ou Caprice des Dieux, bifteck haché ou surgelé. Quitte à se méfier de l’impartialité de leur opinion sur Batman. En effet, il est bien possible que le fait que Tim Burton dans son film Mars Attacks présente les Martiens sous un jour pas très sympathique ne les incite à avoir un avis défavorable sur son Batman.

L'avenue Gabriel Péri à Sainte-Geneviève-des-Bois

Tout cela, sauf si les Martiens comme les esturgeons ont le sens de l’humour. Ce qui, bien que nos connaissances dans le comportement des animaux comme des extraterrestres soient encore des plus rudumentaires, est plus que probable.

What a Wonderful World 1


L'équinoxe d'automne

Reprise du blog après une longue période de silence pour dire combien notre monde est merveilleux et comment chaque jour nouveau nous en apporte la preuve. Comme, par exemple, ce 20 septembre, avec l’équinoxe d’automne.




Jadis, tout le monde savait que deux fois par an, les jours d’équinoxe d’automne et de printemps, et ces jours-là seulement, le soleil se levait exactement à l’est. On savait aussi qu’au pied des arbres la mousse préférait le côté nord. Ce n’est paraît-il pas tout à fait exact, car ce serait avant tout l’humidité qui engendrerait la mousse et que celle-ci n’apparaît pas forcément du côté nord. A défaut d’arbre ou d'autre repère dans l’espace du point de levée du soleil les jours d’équinoxe, il y avait pour s’orienter la boussole. Sur les bâtiments publics il y avait une girouette qui indiquait les quatre points cardinaux en même temps que la direction du vent et permettait aux ruraux qui constituaient alors l’essentiel de la population de notre pays de faire des prévisions météorologiques à plus ou moins long terme. A Villemoisson, la mairie-école de 1876 possédait deux girouettes. Et une horloge qui lui été ajoutée plus tard ainsi qu’une cloche d’alerte. La photographie qui suit la représente vers 1900.





Aujourd’hui le bâtiment est toujours là, mais il a perdu son horloge, la totalité d’une des girouettes et la moitié de l’autre. Cette dernière n’indique plus que les quatre points cardinaux, mais pas la direction du vent. Une antenne de télévision est venue s’y ajouter au temps de la RTF de Léon Zitrone, Claude Darget et des speakerines. Il n’y avait que deux chaînes (la première et la deuxième) et les râteaux étaient orientés tous deux vers la Tour Eiffel. La tempête de la fin de l’année 1999 est venue donner un air penché à l’ensemble. Le socle de la deuxième girouette sert souvent de poste d’observations aux noires et opportunistes corneilles.



On dira qu'aujourd’hui, au temps du GPS, savoir ou ne pas savoir situer dans le paysage les quatre points cardinaux est sans importance. Sauf que la différence entre celui qui connaît le ciel et celui qui ne le connaît pas se mesure le soir devant la télé entre celui qui sait répondre aux questions de Julien Lepers ou de Jean-Pierre Foucauld et celui qui ne sait pas. Une différence de cultures et de valeurs.

jeudi 31 juillet 2008

La ballade du rat musqué


© Didier Besse


Interrompons un instant les vacances pour montrer à partir de quelques images et d’une vidéo que la pièce du Breuil n’est pas seulement peuplée de personnages romantiques : une cane blanche vivant le grand amour avec un canard colvert en compagnie de superbes cygnes évoluant avec grâce sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski. On y voit aussi une famille de rats musqués dont un représentant nous a fait une belle démonstration de ses talents de plongeur le 17 juillet dernier. Il est probable que, dans le temps le même temps, il a semé la pagaille dans la colonie des grenouilles tout en améliorant son régime alimentaire par un apport complémentaire de protéines. La vidéo qui suit nous le montre dans ses ébats accompagnés du fameux «Muskat ramble » composé par Kid Ory (vers 1923) et devenu standard du jazz New Orleans. A voir l’insolente joie de vivre que manifeste l’animal il n’y a aucun doute que c’est bien quelque chose comme qui a inspiré le grand tromboniste louisianais.






Les photographies qui accompagnent cette page datent du mois de mai dernier. Elles ont été prises par l’ami Didier Besse au travers du grillage qui sépare le Breuil du parc de l’hôpital de Perray-Vaucluse, dont la partie avoisinante est restée inondée très longtemps cette année et où de nombreux animaux sont nés : les rats musqués qu’on voit ici, mais aussi canards, poules d’eau, foulques, hérons. Ces derniers y ont d’ailleurs tenu tout le long du printemps d’importantes et spectaculaires réunions.

© Didier Besse


© Didier Besse

Sur le rat musqué il existe de nombreux sites Internet. On remarquera que les sentiments affichés à l’égard de cette petite bête sont tout à fait différents selon les pays, selon qu’il y est source de profit ou qu’il se contente d’y faire des gros trous. Partout. Comme chez nous.

Sur vodeo.tv, avec des sous (1,99 € ou 3,99€)), on peut louer ou acheter une intéressante vidéo consacrée à Kid Ory où on l’entend interpréter, entre autres morceaux, le Muskrat Ramble et aussi chanter en français dans « C’est l’autre cancan »


samedi 5 juillet 2008

Concours été 2008 Question n°1


Indice complémentaire n° 1

Ce grand artiste y avait une maison




Celle belle rousse y a son pré


On retrouve le texte de la question posée sur le site perso en cliquant
ici
>>>>>

dimanche 8 juin 2008

Du côté du Breuil 3 - Grande violence


On n’a pas donné ici de nouvelles du Breuil depuis le 30 mars dernier. C’est un tort bien sûr, mais il faut bien dire qu’il n’y a pas cette année sur la pièce d’eau l’animation vécue au cours des précédents printemps. Pourtant, il s’y passe des choses et ce sera le sujet de plusieurs messages sur ce blog.

Parlons des cygnes d’abord pour dire qu’ils ont disparu. Alternativement, on y a vu au début de l’année un couple de l’espèce et un solitaire. On a cru longtemps que le couple allait s’installer, mais après plusieurs réapparitions, il est parti. Quant au solitaire, avant de s’en aller lui aussi, il s’est montré subitement caractériel en s’en prenant avec violence tantôt à l’un, tantôt à un autre des canards blancs. A la fin du mois d’avril, il en a même tué un en le noyant. Quelques jours après, le 2 mai, le cygne s’en est pris à notre vieille connaissance la cane blanche. Il se trouve que j’étais là et la vidéo qui suit en témoigne.






Sur cette vidéo on voit des choses qui me paraissent tout à fait intéressantes et qui méritent d’être commentées. Comme au théâtre il y a d’abord la présentation des personnages qui vaquent chacun de leur côté à leurs occupations habituelles : le canard blanc qui se repose, le cygne qui casse la croûte, le vieux couple mixte qui se promène. Et puis les choses s’accélèrent à partir du mouvement de colère du cygne et la fuite de la cane pour finir par la dramatique poursuite et le courage du compagnon de la cane. La fin montre, trois jours après, les acteurs réconciliés se reposant ensemble à l’ombre du grand saule.

Le son original a été conservé avec le grognement profond du cygne et les cris apeurés de la cane. Les bavardages des témoins viennent s’y superposer. On peut les trouver superflus mais, à la réflexion cette manifestation de l’irrépressible besoin de causer des humains ajoute à la vérité de la situation. Notons au passage qu’il paraît que c’est sa façon peu harmonieuse de s’exprimer qui aurait fait qualifier le cygne de muet par les Anglais (mute swan), alors qu’il est chez nous tuberculé.

Le fond musical, lui aussi authentique, est assuré par les choristes de l’harmonie locale : rana esculta cantorum. Un familier du Breuil, amateur éclairé de musique classique comme de photographie, Didier Besse, a réussi à tirer le portrait de quelques-uns des membres de ce merveilleux ensemble que l’on voit ici dans la pratique de leur talent.




  • © Didier Besse

Les cygnes, vedettes du Breuil, partis, on prête maintenant attention aux seconds rôles : canards, grèbes, fuligules, rats, hérons. On en parlera en commençant par les hirondelles qui viennent de faire en masse leur apparition.


jeudi 29 mai 2008

Pierre Esteffe expose ses photos à la Ville-du-Bois


Pierre Esteffe pratique la photographie en amateur depuis son plus jeune âge. C’est dire qu’au talent est venu s’ajouter l’expérience de quarante années d’exercice constant, varié et toujours passionné. Mais il y a aussi chez lui quelque chose de plus qui m’énerve particulièrement : il s’agit de l’instinct du chasseur d’images qui fait qu’il est toujours là où il faut être avant les autres.

Par exemple, c’est lui qui était là seul quand le premier bébé cygne est sorti de l’œuf au Breuil d’Epinay-sur-Orge le 13 mai 2006, alors que nous étions d’habitude toute une bande à surveiller de près tous les jours les moindres mouvements de maman cygne. C’est là, d’ailleurs, auprès du nid que les cygnes avaient construit au bord de la pièce d’eau, que nous nous sommes rencontrés. Heureuse rencontre qui a permis d’ajouter à mon site perso Internet des images d’un intérêt et d’une qualité dont je n’aurais pu que rêver si Pierre et ses autres petits camarades n’avaient eu la gentillesse de m’autoriser à les reproduire.



Mais Pierre ne photographie pas que les animaux. L’exposition dont il est question ici a pour sujet un autre de ses thèmes favoris : les costumes et masques vénitiens. Là, pour opérer, il n’a pas besoin de se rendre invisible sous un filet de camouflage et d’attendre des heures que le héron veuille bien quitter son immobilité pour se pencher sur l’eau et attraper un poisson au passage. Avec les masques, c’est tout le contraire : l’objectif de l’appareil les attire et sous le couvert de l’incognito, ils prennent des poses pour faire admirer leurs jolis atours. Et là, ce n’est pas l’insaisissable martin-pêcheur qui décide du cadrage de la photo mais le photographe lui-même qui met des acteurs en scène pour traduire en images ce mélange d’exubérance et de raffinement.




Ces photos vous les verrez exposées du samedi 7 juin au lundi 7 juillet 2008 au BRAM’S CAFE qui se trouve au Centre Commercial de la Ville du Bois (Entrée1)


Vous pourrez prolonger cette visite en allant visiter le site perso Internet de Pierre qui est à l’adresse suivante : http://pierre.esteffe.free.fr/
et si vous ne savez pas ce qu’a été en 2006 la saga des cygnes du Breuil dont il question plus haut, vous l’apprendrez en cliquant sur le lien suivant :
http://pagesperso-orange.fr/saint-sevin/cygne1b.htm

Toutes les images de ce message sont de Pierre Esteffe. Elles ne peuvent être reproduites sans son autorisation.

mardi 27 mai 2008

Villemoisson-sur-Orge 1899 - 2008


1899

mai 2008


Un peu plus d’un siècle (1899-2008) sépare les deux photographies qui précédent. Elles représentent toutes deux le plus ancien bâtiment communal de Villemoisson-sur-Orge, ville du département de l’Essonne en France. La juxtaposition des images est intéressante car elle permet de mettre en évidence les progrès accomplis pendant cette période.

Les apports de la civilisation sont ici, en effet, remarquables et, malgré les apparences, nombreux. Signalons plus spécialement :
- les plaques d’égout,
- l’automobile dont on aperçoit le capot avant,
- le passage zébré pour la protection des piétons contre les automobiles
- la rampe en alu du fameux escalier, symbole de l’exemplarité du réseau piétonnier villemoissonnais ,
- le Vélux et les chapeaux de cheminées
- le câble qui apporte les bienfaits de l’électricité en courant joliment sur la façade
- par leurs tags l’apport de jeunes décorateurs anonymes mais talentueux à la modernisation du décor
- la disparition du portique destiné à l’entraînement des pompiers devenu inutile
- l’audacieux panachage de volets en bois et en métal
- l’ingénieux et esthétique nouveau système de protection contre les intrus.

Mais ce qui apparaît comme encore plus remarquable est que , malgré toutes les transformations qu’elle a dû subir, cette petite construction rustique vieille de 176 ans tient toujours debout sans prothèses. Mais, bien sûr, avec quelques rides. Et, il faut ici saluer rétrospectivement le talent des artisans maçons campagnards du début du XIXè siècle et les remercier de nous permettre de posséder encore à Villemoisson un rare (et peut-être unique) témoignage du passé rural des villes-dortoirs de la grande banlieue parisienne d’aujourd’hui.


L’histoire de ce bâtiment a déjà fait l’objet de plusieurs pages sur ce blog comme sur les sites perso Internet qui traitent de l’histoire de Villemoisson.

Voir en particulier notre page intitulée : le cœur du Villemoison d’en bas et d’avant ici >>>>

jeudi 15 mai 2008

Des sentes décentes


La Ruelle des Fourneaux à Villemoisson-sur-Orge


Il y a, à mon avis, deux occasions qu’il ne faut jamais laisser passer : celle de s’instruire et celle de rigoler. Quand on tombe sur les deux à la fois, c’est le pied. Et ça va être le cas ici.

Il s’agit du fameux «réseau de sentes» qui serait une spécificité remarquable de la ville de Villemoisson-sur-Orge. Ces sentes que l'ami François Camembert, reconverti dans la poésie après une longue désintoxication, slame le samedi soir chez l’amie Geneviève de Tonnelet, elle-même touchée dorénavant plus par la grâce du verbe que celle du verre et des senteurs de buis et de fruits blancs du sauvignon nouveau. Mais lisons un peu François avant de l’écouter bientôt peut-être :

Nonchalantes les sentes
Serpentent du coteau.
Ouvriers et caissières
Les arpentent bientôt.
Employés, fonctionnaires,
Les suivent aussitôt
Quant aux intérimaires,
C’est plutôt le tantôt
Qu’ils descendent du coteau,
Pour aller au boulot
Et prendre le RER

En passant l’escalier
Qui va à la rivière
Ils auront une pensée
Pour tous ces écoliers
Et ces écolières
Qui au siècle dernier
Et même celui d'avant
L’ont franchi en courant
Tout en se poursuivant
etc...

Donc, si réseau de sentes il y a, la question est de savoir ce qu’on entend vraiment par là. Les dictionnaires ne nous y aident guère. En ce concerne le mot sente, tous nous donnent pour simple explication : sente = sentier. C’est tout et on n’est guère avancé. Quant au mot réseau, c’est tout le contraire, il y en a des tartines. Et on hésite entre l’idée d’enchevêtrement appuyée d’ailleurs dans le Petit Robert par un exemple d’application tout à fait approprié et dû au pape du Nouveau roman, Alain Robbe-Grillet : «l’inextricable réseau de sentiers qui sillonnait en tous sens les ajoncs nains de la falaise» et le concept de système organisé comme dans les réseaux d’assainissement, d’électricité, d’espionnage, etc. Exemple du dictionnaire : «Rien de ce qui concerne l’occupant n’échappe à nos réseaux» (De Gaulle)

Pris alors du plus grand doute, je me suis dit que de bien plus savants que moi avaient dû se poser la même question mais en y apportant des réponses et en les faisant connaître au monde entier par le moyen d’Internet. Et , comme vous l’auriez sans doute fait à ma place, je me suis retourné vers Google, pour lui demander d’interroger le monde de l’htttp et des wikis afin de m’indiquer l’adresse de tous ceux capables de m’initier au mystère du «réseau de sentes». 0,29 seconde après, le super fouineur du web annonçait 105000 résultats environ et en alignait la première page dans laquelle, avec étonnement, je me retrouvais en deuxième et troisième position avec des renvois au site perso dont dépend ce blog.


New York 2008

Rigolade de voir le plus ignorant de tous dans le tiercé de tête, même si avec cent mille participants il ne s’agissait que d’une petite compétition de quartier. Mais que du beau monde ! Beaucoup d’urbanistes pour la plupart des beaux endroits de l’Ile de France. Et que de beaux discours ! Les considérations sur leurs réseaux de sentes s’accompagnent de projets de «corridors écologiques» de «jardinage durable» de «circulations douces» etc. Les réseaux de sentes sont généralement qualifiés de : rares, anciens, importants, originaux. Ils sont assez souvent situés sur des coteaux. Des circuits pédestres permettent d’en faire le tour. Cela permet d’évoquer le bon vieux temps de l’agriculture, de l’arboriculture de la vigne, du bon petit vin blanc. Des sentes on ne plus décentes, somme toute. Un peu « bobo» peut-être, diront certains.


Camino Inca

Au passage Google nous renvoie vers d’autres sentes, sur le Chemin des Incas qui mène au Machu-Pichu, pour nous ramener aux circulations dites douces et à l’encouragement à la pratique du vélo. Ce qui, là non plus, ne semble pas une bataille gagnée d’avance lorsqu’on voit fleurir un peu partout le long de l’Orge, notre Ushuaia à nous, des pancartes qui invitent les cyclistes à ralentir.


Conclusion provisoire : il y a des mots comme circulation et douceur, devoir et mémoire, égalité et chances, qui semblent, depuis toujours, avoir bien du mal à s’accorder. On en reparlera.

mercredi 30 avril 2008

A Villemoisson, hold-up sur le Manoir

Villemoissonnaises, Villemoissonnais, Citoyens, Citoyennes, la situation est grave : notre patrimoine fout le camp.

C’est tout au moins ce que laisse entendre la lecture de la presse. La semaine dernière, l’hebdomadaire local départemental, LE REPUBLICAIN, vient de publier un Guide des communes 2008, par ailleurs fort intéressant, où la commune de Morsang-sur-Orge (91390) à la rubrique «Patrimoine», s’accapare le «Castel d’Orgeval (1905) construit par Hector Guimard, dans le parc Beauséjour » N’ayant peur de rien, elle s’annexe également la «forêt de Séquigny». La ville de Sainte-Geneviève-des-Bois, plus modeste, s’attribue, elle aussi, une partie de la forêt de Séquigny mais en la qualifiant de «pratiquement disparue»



On pourrait croire à une erreur quand tout le monde persiste à situer le Castel à Villemoisson, comme le fait, entre autres, le musée de l’architecture du Palais de Chaillot où il est représenté par la maquette que l’on voit ci-dessus. Mais il y a, d’abord, le fait qu’il y a maintenant plus d’un siècle que c’est comme ça et que même si les gens de Morsang, qui passent pour être lents, ont besoin d’un long temps de réflexion, on aurait pu, on aurait dû ....

Il y a aussi, et cela est plus inquiétant, qu’à la rubrique Patrimoine de de Villemoisson-sur-Orge la même publication énumère : « Eglise Saint-Laurent, porte de l’ancienne ferme (XII°), château de Villemoisson (XVII°), Manoir du Vieux Logis » Mais, point du tout question de l’autre manoir, le seul, le vrai, l’unique , l’historique : celui d’Orgeval. Ignoré, oublié, les voisins s’en emparent, s’en drapent, s’en gargarisent : nous voilà en face d’une nouvelle forme de délinquance ; le hold-up virtuel.

Le pire est que ça se passe entre associés, entre membres d’une même communauté et ce qui est sûr , c’est que ça ne va pas s’arrêter là. On pense à la forêt de Séquigny, par exemple. Le plan qui suit en a été dressé par l’instituteur de Morsang-sur-Orge en 1899. On y voit nettement la place qu’occupait alors les bois. Il n’en reste aujourd’hui que quelques arbres. On est loin de la forêt annoncée par le journal. A Villemoisson, pour l’éducation des masses, on vient de planter un massif composé d’une douzaine d’arbres. Si l’on n’y prend garde un autre hold-up virtuel va se produire.


Mais soyons un moment sérieux. Tout cela vient qu’en fait les questions d’histoire et de patrimoine ne passionnent ni les foules ni les autorités. Mais pour ceux que ça intéresse, et on va en profiter, c’est l’occasion d’évoquer le passé. Pour en rester au point de départ de ce message : le Castel d’Orgeval et le Parc Beauséjour, regardons deux cartes postales qui montrent que si, Guimard a construit une grande villa à Villemoisson, il en a aussi bâti deux petites à Morsang. Jean-Pierre Lyonnet, Bruno Dupont, Laurent Sully Jaulnes dans leur livre intitulé Guimard perdu nous disent que l’architecte aurait acquis deux lots du Parc pour y construire, semble-t-il à ses frais, les deux petites villas représentées ci-après. Le but était de les faire figurer comme maisons témoins sur un catalogue de vente par correspondance. La même source précise que la villa Clair de Lune, située Avenue des Muguets, a été détruite et que la villa Rose d’Avril de l’avenue de la Pépinière a été défigurée au début des années 1970. Je crois l’avoir identifiée au cours d’une promenade dans Morsang, mais je n’en suis pas certain.



Ce sont là des sujets déjà évoqués par ailleurs et particulièrement sur notre page consacrée aux années 1904/1905 et qu’on obtient en cliquant ici >>>>>>

On peut aussi aller sur le site Internet perso de Claude Audigié intitulé les pages consacrées aux lotissements et au Castel. « Connaissez-vous Villemoisson ? »

lundi 28 avril 2008

Jean-Pierre Debats expose ses photos.

Jean-Pierre Debats est un photographe naturaliste amateur. Son terrain préféré de chasse à l’image est la forêt de Sénart où il traque en cachette et en silence pendant des heures l’instant magique où un rayon de soleil rendra comme irréel le paysage, où une mouche viendra butiner une fleur, où une harde de sangliers traversera la route, où l’insaisissable martin-pêcheur se posera sur une branche. Instant où il lui faudra ensuite, et au quart de seconde près, imaginer dans sa tête l’image à réaliser, puis, dans le quart de seconde suivant, régler son appareil pour espérer arriver au résultat désiré. Et à nouveau attendre un autre instant magique. Vingt secondes ou deux heures après. Ou pas ce jour-là. Ce n’est pas grave, il dit "je reviendrai" Et il revient.


Mais Jean-Pierre, quand il n’est pas dans les bois, travaille. Et il se trouve que pour se rendre chez son employeur il passe en voiture le matin et le soir à côté du plan d’eau du Breuil à Epinay-sur-Orge. Il y voit de l’eau, des arbres, des oiseaux, il ralentit, il regarde. Et c’est ainsi qu’en avril 2006 il s'est arrêté et est venu rejoindre ceux qui passaient le plus clair de leur temps à observer avec émerveillement et anxiété les premiers jours des sept petits cygnes qui venaient de naître sous leurs yeux.


C’est là que je l’ai rencontré, qu’il a également fait la connaissance d’autres photographes amateurs passionnés de nature, que tous ont contribué aux pages de mon site Internet consacrées à l’événement. A l’occasion, lui et ses homologues : Pierre Esteffe et Sylvain Hébuterne, m’ont appris sur les oiseaux assez de choses pour me faire prendre un moment par certains pour un ornithologue. Ce qui est très loin d’être le cas, mais qui m’a montré que pour photographier les bêtes et les plantes, il fallait à la fois talent, science et amour de la nature.

Tout cela apparaît dans le travail de Jean-Pierre qui réalise de belles images mais qui sait aussi nous faire ressentir la puissance du cerf comme la fragilité du coquelicot ou la solidarité familiale des cygnes.


Il a déjà exposé ses œuvres à la jardinerie TRUFFAUT de la Ville-du-Bois dans l’Essonne. Aujourd’hui, on peut les voir et jusqu’au 5 mai 2008 au BRAM’S CAFE qui se trouve à l'entrée N° 1 du Centre commercial Carrefour de la Ville du Bois.


samedi 26 avril 2008

Villemoisson en mouvement

Certains disent qu’il ne se passe jamais rien à Villemoisson. C’est pure médisance et méchanceté. Et surtout manque de curiosité. C’est une des très graves maladies du siècle, le manque de curiosité. Ici, sur ce blog comme sur le site Internet qu’il accompagne, on essaie de lutter contre. Par l’exemple.

Ainsi, regardons les deux images qui suivent et qui représentent toutes deux le tennis de Villemoisson vu du ciel. La première est celle que l’on trouve sur Google Earth. On sait qu’elle date d’août 2002 (Nadine prétend toujours que c’est août 2003, mais elle a tort). La deuxième, d’origine IGN, est celle que l’on verra à partir du 13 mai 2008 sur le site Via-Michelin relooké. On voit que les choses ont bien changé.



image Google Earth

image Microsoft Virtual Earth

Je ne vous dirai pas de quand, d’après moi, date cette dernière image parce que j’hésite encore entre deux jours, mais ce que je peux vous affirmer est qu’il n’y aura pas cette fois de concours gratuit organisé sur le sujet. Et cela tout simplement parce que ce serait trop facile et que, même aussi peu doués que vous êtes, au bout de cinq minutes vous allez trouver l’année, dix minutes après, la quinzaine, un petit tour à la périphérie et vous avez le jour de la semaine, un coup d’œil chez les voisins (c’est pas qu’on les espionne, mais on sait des choses sur leurs valeurs : piscine, bagnoles, barbecue, etc.) et il ne reste plus que deux jours possibles. Personnellement j’en suis là, mais je ne vous dirai pas quels sont mes deux jours.

On va vous laisser chercher un peu. Pour cela, il vous suffit de vous brancher sur la version béta du nouveau site Via-Michelin et à partir du lien qui est ici>>>>>

@+ On en reparlera. Forcément.

mardi 22 avril 2008

Villemoisson en fleurs, suite : mea-culpa

Je me suis encore trompé, j’ai cru voir des véroniques partout. Il y en a, c’est vrai, de plusieurs sortes au Breuil : de Perse, filiforme et autres ; mais la fleur que tu m’avais donnée, mon petit camarade, et que je n’ai pas traitée avec tout le respect qui lui était dû, se nomme non pas véronique, de la famille des scrofulariacées, mais cardamine des prés (cardamine pratensis) de la famille des crucifères. Grossière erreur.

Les photos de cette plante qui suivent ont été réalisées le 22 avril 2008 à 14 heures, deux heures environ après leur cueillette. Elles ne montrent que ce qui est joli à voir : le haut de la plante. Le bas n’a pas d’intérêt artistique, mais mérite qu’on en parle parce que les feuilles y sont plus larges qu’au sommet et qu’elles sont consommables. Ceux qui savent disent qu’elles ressemblent au cresson de fontaine et qu’elles en ont le goût. Sur Internet on trouve des recettes pour les accommoder en salade, quelques fleurs servant de déco au plat. Une de nos grandes surfaces présente une recette de carpaccio de saumon à la cardamine des près, réalisable en 15 minutes sans temps de repos et qui utilise une cuillérée à soupe de petite feuilles de cardamine des près et quelques fleurs pour le décor.


Certains cultivent la plante pour le décor et d’autres pour la salade. Il paraît que les feuilles sont riches en minéraux et vitamine C. Et même en huile de moutarde. . Le problème est qu’elles sont vraiment petites et que pour réussir à en remplir une cuillère à soupe il en faut cent fois plus qu’il y en a au Breuil. Alors, contentons-nous de les regarder d’autant plus que, comme beaucoup de fleurs printanières, il n’y en a plus pour longtemps.

P.S. J’ai raté la photo de la plante en situation au bord de l’eau. On va corriger ça bientôt.

lundi 21 avril 2008

Villemoisson en fleurs

C’est le printemps. Dans la grisaille, les jacinthes illuminent le bois des Genoux Blancs.


Le pissenlit s’apprête à semer à tout vent.



En ville, des tulipes en fleur égaient les massifs des ronds-points. De sympathiques bouquets bordent l’Avenue du Bois. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, Villemoisson passait pour la ville la plus défleurie du département, on se demande s’il y a quelque chose de changé. De méchantes langues font le rapprochement avec la période électorale. Je pense qu’elles ont tort et que de jolies taches de couleur vont éclairer la ville, de-ci de-là, en toutes saisons, avant, pendant et après les élections.




Autour du bassin du Breuil, dans un environnement différent, d’autres espèces de plantes sauvages fleurissent. C’est là que, samedi, j’ai rencontré un habitué des lieux, un jeune garçon âgé de trois ans qui, avec son grand et beau sourire habituel, m’a montré le joli bouquet qu’il venait de cueillir pour l’offrir à sa maman. C’était sommaire : il n’était composé que de trois branches. Une que sa grand-mère, qui s’y connaît, a identifié comme étant de la carotte sauvage, les deux autres nous ayant laissés perplexes. Pour ma part, c’est normal : je n’y connais rien. Mais comme j’ai des livres à la maison je me suis engagé à rechercher le nom de la plante et j’ai demandé à mon jeune ami d’aller m’en cueillir une autre branche. Ce qu’il a fait avec empressement et toujours en souriant.

Après un détour par le bois des jacinthes, je suis rentré chez moi et ce n’est qu’un long moment après que j’ai découvert au fond de ma poche une petite branche toute froissée qui ne m’a pas permis une identification précise. D’autant plus que la branche ne comportait pas de feuilles. Et c’est ce qui fait que dimanche, hier, en allant faire quelques courses alimentaires, je me suis arrêté au Breuil et que, alors qu’il commençait à pleuvoir, j’ai recherché et trouvé une plante qui m’a semblée identique à celle de la veille. J’étais en voiture, j’ai pris les précautions nécessaires et procédé à l’identification dans les plus brefs délais. Le résultat est flagrant. Sur la photo qui suit on voit la vraie plante (en bas) posée sur le livre. Le cercle représente 1 centimètre.


Le livre en question s’intitule Fleurs sauvages de France et d’Europe. Son auteur, Roger Phillips, est anglais. L’adaptation française a été réalisée par Michel Cuisin. En ce qui concerne notre plante l’ouvrage indique :

Véronique de Perse Veronica persica Poiret, famille des Scrophulariacées. Plante annuelle naturalisée depuis longtemps. Très commune en plaine et en basse montagne. Champs, chemins, jardins. Atteint 30 cm. Introduite d’Asie au dix-neuvième siècle, devenue l’une des véroniques les plus communes. Floraison : toute l’année. Voir les autres véroniques.

Cela dit, un doute subsiste dans mon esprit et je ne suis pas, à cause de la disposition des feuilles, du tout certain d’avoir cueilli la même plante que mon jeune ami. Il s’agit certainement d’une véronique mais pas de celle de Perse. Plutôt la véronique petit-chêne. Le monde est infini. Mon ignorance aussi. S’l ne pleut pas, je vais aller faire un tour là-bas cet après-midi.